Le 2 et 3 Novembre 2019 se tiendra la 5ème expo organisée par le Collectif photo passion 38 à Rives près de Grenoble.
Ce sera l’occasion de découvrir les premiers tirages lenticulaires de ce projet photo unique pour la ville de Genève. Un de ces tirages sera exposé dans un caisson rétro-éclairé… spectacle garanti !
RDV à Rives le 2 et 3 Novembre. 25 photographes de talent vont vous en mettre plein les yeux !
Revenons donc sur cette soirée exceptionnelle que la nature nous a offert hier soir…
Comme vous le savez peut-être, quand arrive le jour de la pleine lune, j’aime capturer le lever de la lune derrière le Mont Blanc. Vous trouverez un certain nombre d’exemples dans la galerie photo spéciale Mt Blanc intégrée au site des panoramas gessiens : www.panos-gessiens.net/mt-blanc.html La soirée d’hier était exceptionnelle à plus d’un titre. Tout d’abord, c’était le dernier jour où l’on pouvait observer le lever de lune derrière le Mont Blanc depuis le Pays de Gex. Ce type d’observation n’est possible qu’entre Juin et Septembre… 4 cycles seulement. Je dis bien derrière et non pas au-dessus ! Nous verrons encore dans les prochains jours la lune se balader au dessus de la chaine des Alpes, mais pour capturer l’alignement lune-Mt Blanc au moment du lever, il faudra attendre 2020 dans le Pays de Gex. Pour chacun de ces cycles, il n’y a qu’une seule journée que je considère intéressante en termes de luminosité. Cette soirée permet d’avoir à la fois la chaine des Alpes et la lune éclairées de manière relativement homogènes. Avant cette journée clef, la lune ne sera pas assez claire et la luminosité ambiante trop forte et le jour d’après, ce sera l’inverse. Les Alpes seront déjà trop sombres par rapport à une lune trop brillante. Cela nous laisse 4 jours par an pour observer de manière rapprochée la lune derrière le Mt Blanc. Ces 4 jours sont donc soumis aux caprices du temps ce qui veut dire que rien n’est garanti ! La soirée d’hier était exceptionnelle parce que le temps était avec nous avec un ciel dégagé et surtout un voile atmosphérique très peu marqué. La dernière fois que j’ai rencontré ces mêmes conditions idéales, c’était en 2016 lorsque j’ai capturé cette image.
Mais comment trouver le bon site de prise de vue ? Les éphémérides de levers de lune donnent l’heure et l’azimut. L’azimut donne donc la direction et si l’on trace une droite passant par le Mt Blanc, on trouve l’intersection avec le Pays de Gex… ou toute autre région qui pourrait vous intéresser ! Il ne reste plus qu’à trouver sur cette droite le meilleur poste d’observation. Cette technique est valable pour le Mt Blanc mais bien sûr pour n’importe quel sommet ou élément avec lequel vous voudriez capturer l’alignement.
Un point important pour ne pas se retrouver décalé… pour le Pays de Gex, il faut attendre 20 minutes de plus par rapport à l’heure de lever officielle pour voir la lune sortir derrière les Alpes… Le calcul du bon azimut doit donc en tenir compte sinon vous serez à côté !
Revenons un instant sur notre lune rousse se levant derrière le Mont Blanc. Cette image montre la montagne encore rosie par les dernières lueurs du soleil. Je ne parle pas des rayons de soleil qui sont déjà absents mais bien des dernières lueurs. La photographie, c’est capturer un instant, une magie…
Une minute et 30 secondes plus tard, l’image ne sera plus la même… une autre magie !
La distance entre le Mt Blanc et mon poste d’observation ? 82km à vol d’oiseau… Les images publiées ne sont pas des recadrages mais bien des images « plein-cadre ». Ceci nécessite bien évidemment un peu de matériel. Pour ces captures, j’utilise un Canon 7D MK2 (aps-c) sur lequel je monte un Tamron 150-600mm et un extender Kenko x1.5. La focale utilisée est donc de 600*1.5*1.6 = 1440mm !
La série des Visions 360 a retourné la tête de plusieurs dizaines de milliers de personnes ces dernières années et de nombreux visiteurs pensent y voir des images réalisées à l’aide d’un objectif Fisheye.
Nous en sommes très loin car les images de la série sont issues de panoramas à 360° réalisés avec un objectif 24mm, ce qui nécessite l’assemblage de 65 images…
A titre de comparaison je vais vous montrer ce que voit un objectif Fisheye comparé à un panorama 360°.
La différence est plus que significative, à la fois par l’angle de champ que par la résolution puisque chaque vision 360 pèse plus de 800 millions de pixels. Même après un fort recadrage, l’image du bas pèse encore 150 Mpx. Plus important encore, les panoramas ne subissent pas la déformation des images provenant d’un Fisheye
Pour résumé on reste dans le circulaire… mais les visions 360 permettent de respecter le côté naturel du paysage tout en apportant une marge de manœuvre immense du côté de la composition.
Les visions 360 ont retourné la tête de plus de 100 000 personnes ces 3 dernières années en s’exposant dans quelques-uns des plus grands festivals photos internationaux. Un beau palmarès pour cette série réalisée dans le Pays de Gex entre le Jura et la Suisse.
Cet été, les visions 360 s’exposeront à Arles pendant les rencontres photographiques et dans le cadre des Voies-off. Cet événement a été rendu possible grâce au collectif du Hérisson, une association gérée par des passionnés qui a pour objectif de valoriser l’art photographique.
Cette année, le collectif a sélectionné 24 photographes qui seront exposés dans 4 galeries réparties dans le centre d’Arles. Les Voies-off organisent chaque année un parcours photographiques dans les rues de la ville, un parcours qui attirent des dizaines de milliers de curieux désireux de découvrir de nouveaux univers.
C’est dans ce cadre que vous pourrez découvrir, ou redécouvrir cette série qui présente un nouvelle vision de la photo de paysage.